Voyage de Janie en Tunisie, mars 2009:#Chronique 11

[Fitouri Driss]

Double Look ou l’évolution
de l’art photographique.
Texte de Claude Savard

À la galerie d’art et d’essai Le Damier, de notre ami Sylvain, deux photographes tunisiens exposent leurs œuvres qui nous font réfléchir sur l’approche et l’évolution de l’art photographique.
Il apparaît évident que cet art subit une période d’évolution et de décloisonnement


Pour Rafik Mzali, la photo passe par l’utilisation d’un logiciel lui permettant de découvrir des formes et des textures non conventionnelles.

Cette autre photo de Rafik Mzali, que je classerais dans la catégorie création ou œuvre numérique, nous plonge dans un monde abstrait, plus proche des peintres modernes que de la photographie traditionnelle.


Dans la salle adjacente, une autre approche nous est présentée :
Fedoua ben Zineb, sur un tirage conventionnel, se permet de transformer à l’aide d’acrylique, d’encre et autres substances, des photos en œuvres abstraites qui parlent davantage à l’intuition qu’à l’intelligence.
À la même période, au centre culturel de Sousse, trois photographes non conventionnels : Ahlem Mahjoub, Anour Safta exposaient leurs photos montages numériques pendant que Nanel Tlili montrait des photos avec projections polychromes et jeux d’ombre et de lumière.




Dans la revue québécoise spécialisée : Photo Solution (Sept. 2009) L’éditorialiste Xavier Bonacorsi écrivait : « C’est vrai, la ligne entre photographie et image ou création numérique est de plus en plus mince, voire souvent inexistante… Peu importe le camp que l’on sert…
On ne devrait plus parler de photo argentique ou traditionnelle ou numérique dans un sens sectaire, mais seulement dans un cadre informatif… Car après tout, peu importe le chemin parcouru et l’image finale, c’est de photographie dont il s’agit… de photographie… tout court!. »
C’est vrai. Mais tout court…? Je n’en suis pas certain. On constate que de nombreux détracteurs contestent encore aujourd’hui la manipulation numérique.