Voyage de Janie en Tunisie, mars 2009:#Chronique 7

[Fitouri Driss]

L’Hôpital d’enfants


Plus de 35 ans se sont écoulés… toujours situé à flanc de colline, en haut des portes de Bab Saadoun, l’hôpital demeure un édifice imposant. Le stationnement a disparu, laissant place à une construction récente. En premier plan, les nouveaux édifices qui logent certains services externes.



On a la gentillesse de me permettre de retourner au 3^e étage. C’est propre et clair. Les murs intérieurs recouverts aux deux tiers de tuiles blanches et bleues laissent une impression de fraîcheur.

C’est une heureuse surprise de constater les améliorations. Mais, combien triste de réaliser que le cancer fait de tels ravages ici aussi. Les maladies de l’époque ont disparu : plus de kwashiorkor : ces enfants carencés en protéines aux yeux trop grands, qui arrivaient souvent trop tard pour être traités, avec leurs membres et ventre gonflés, le cheveu rare et décoloré. Plus de diarrhées mortelles qui emportaient un bébé en quelques heures! Plus de tétanos ombilical parce qu’à la naissance on avait coupé le cordon avec un instrument souillé ou une pierre, petits êtres souffrant de spasmes atroces qu’on arrivait à peine à soulagerl



Aujourd’hui, tout semble plus sous contrôle… Mais, les bruits demeurent les mêmes… je n’ai qu’à fermer les yeux pour revoir certains enfants de l’époque : Saloua. Hager, Henda et tous les petits ben Mohammed!



Ce n’est qu’à la fin de la visite, sur la galerie extérieure du 3^e étage que Claude osa demander à Mme Saad, la permission de prendre une photo d’ une enfant qui nous regarde par la fenêtre

-« Mais, oui!... nous sommes dans un pays libre! »



J’ose espérer que le travail effectué à l’époque a laissé un peu sa marque… Nous étions tellement pétries de bonne volonté!.

C'est vraiment très très bien votre travail Janie et Claude

Très impressionnant, très émouvant