Voyage de Janie en Tunisie, mars 2009:Chronique #13

[Fitouri Driss]

Un peu d’histoire

Gravure de Annibal
La période de convalescence à l’hôtel, nous a permis de nombreux échanges et lectures, entre autres, sur la si riche Histoire de la Tunisie.
Je découvre, seulement aujourd’hui, combien les guerres ont marqué cette terre nord-africaine.



« … Sousse fut le théâtre de plusieurs combats, Hannibal contre Scipion, les Hilaliens contre les Byzantins. Les Aghlabides contre les Siciliens, les Normands de Sicile contre les Arabes, les Espagnols bombardèrent la ville au XVIe siècle, les Français deux siècles plus tard, et enfin les Alliés, au cours de la dernière guerre pendant près de six mois… »
(Eugène Cloutier en Tunisie. Éditions du Jour. 1970)



Une autre époque marquante fut celle de la colonisation.
Le quotidien Le Temps du 20 mars apportera quelques réponses à notre questionnement.
« C’est le 15 octobre 1961 que s’accompli l’ultime étape de la libération du pays du joug de la colonisation avec le départ du dernier navire militaire français du port de Bizerte. Certains Tunisiens appelèrent, notamment durant les deux décennies qui suivirent l’année de l’indépendance, à l’élimination de tout ce qui concrètement ou symboliquement évoquait la période coloniale et les colons français. »


Le journaliste Badreddine Ben Henda affirmait dans son article sur les vestiges de l’époque coloniale : « On oublie une donnée fondamentale : la Tunisie est un carrefour civilisationnel. Les vestiges, Carthage, les Aghlabites, les Romains, les Andalous : ça c’est nous. Ce sont nos gènes. »
« Un autre courant défendait l’idée que les réalisations du colon Tunisien n’étaient pas toutes à bannir, ni forcément mauvaises.


Cathédrale Saint-Vincent-de-Paul (Tunis) bâtie en 1882.

«… Il fallait donc selon ce deuxième clan, préserver certains acquis et considérer comme faisant partie du patrimoine national tous les projets coloniaux réalisés avec des mains et de la matière première Tunisienne. »…. (Le Temps 20 mars 2009)…« Aujourd’hui en 2009, la plupart de ces témoins autrefois contestés font désormais partie de notre vécu le plus ordinaire et ne suscitent aucune vraie polémique parmi les Tunisiens. »



Ainsi, il y eut ce marchand, rue Farhat Hached, très fier de nous faire admirer, jouxtant sa boutique, une superbe grille de fer forgé installée au début du siècle par une famille italienne. Rue Florian, nous avons retrouvé une grille semblable chez notre ami Sylvain Montéléone.
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Un peu plus de précisions sur l'Histoire de la Cathédrale de Tunis

Elle succède à une pro-cathédrale — la cathédrale du diocèse étant à Carthage — située un peu plus bas sur l'avenue de la Marine et dont le cardinal Lavigerie pose la première pierre le 7 novembre 1881
Construite en quelques mois sans tenir compte de la nature du terrain, cette première cathédrale s'était dégradée rapidement. Faute de moyens financiers, la nouvelle cathédrale est inaugurée à Noël 1897 avec des clochers provisoires en bois.
Peut on dire que cette Cathédrale a pris naissance principalement de l'existence du Catholicisme en Tunisie et qui y est bien avant l'établissement du colonialisme français dans ce pays?...
(sources : Wikipédia et autres...)