Les prestiges colonialistes persistent en Tunisie

[Fitouri Driss]

Les prestiges colonialistes persistent en Tunisie
Je me rappelle encore du prestige du docteur français, quand j’étais enfant, je le voyais comme si c’était un ange descendu du ciel, un homme au sang bleu, une fine lame devant laquelle tout le monde doit se plier, et qui pouvait parler au docteur ? Il faut passer par la hiérarchie …Dans le village, il habitait dans la cité européenne, où on lui réservait une somptueuse villa avec un grand jardin et piscine couverte aux yeux des indigènes…Bien sur son salaire est très élevé et sa voiture de service est luxueuse…
Aujourd’hui encore en Tunisie le médecin conserve cet esprit de supériorité et force le citoyen tunisien à payer des honoraires très élevées identiques à celle de leurs collègues français si on compte que le revenu mensuel d’un spécialiste exerçant en ville peut dépasser cinquante mille dinars par mois et sans payer des impôts.
Mais cela n’est pas le cas en Egypte, ou dans d’autres pays arabes…