Voyage de Janie en Tunisie, mars 2009:#Chronique 20

[Fitouri Driss]

Une invitation


De retour à Sousse, c’est au tour de Claude de tousser… mariage oblige : nous partageons tout! À moi de chercher des médicaments. 21 mars : fête nationale, tout est fermé et les rues sont beaucoup plus faciles à traverser, mais je devrai me rendre jusqu’au complexe Abou Nawas pour trouver une pharmacie de garde. Claude se repose toute la journée, souhaitant être en forme pour répondre à l’invitation de Forami.



Forami nous reçoit dans le jardin de son épouse.
Quelle rencontre ce fut!... C’est le deuxième fils de Forami qui était venu nous chercher et au cours du trajet vers Riadh, nous avions pu réaliser l’étendue de la ville de Sousse.



À gauche de la superbe villa, dont malheureusement nous n’avons pas de photo (ce jour-là, Claude n’était vraiment pas en forme pour utiliser son appareil) un jardin en mars, c’est encore l’hiver cette année.
C’est un espace où se côtoient arbres fruitiers, plantes aromatiques, arbustes fleuris et talles de frésias colorées.
Madame Forami cueillera la presque totalité de sa verveine pour Claude, selon notre ami : rien de mieux qu’une tisane chaude pour soigner une gorge irritée! Que d’amour et de travail dans cet espace emmuré où on travaille pour soi et non pour en jeter à la vue des autres.


Madame Forami revenait tout juste de Kessarine où elle avait assistée à un mariage. C’est à peine si elle a eu le temps de souffler, la voilà qui doit se remettre aux chaudrons! Mais, elle ne sera pas seule : sa fille et sa future bru viennent d’arriver en renfort et elles ne se gênent pas pour entraîner le fils de la maison dans le sanctuaire des femmes : la cuisine
Partage chaleureux. Causette. Table des plus appétissante. Regard sur des albums photos. Détente où nous nous sommes reconnus au-delà des mots.
Nous terminions le meilleur des thés verts à la menthe et aux pignons, lorsque notre hôtesse quitte la pièce en coup de vent, puis me fait signe de la rejoindre. Quelques minutes plus tard, c’est revêtue de la superbe robe rouge qu’elle portait au mariage de sa fille aînée que je reviens au salon!

Aussitôt, on coiffe Claude de la chechia traditionnelle et on lui couvre les épaules d’un superbe burnous. N’a-t-il pas l’allure d’un Tunisien, surtout dans ce décor?





Ça y est!… Nous sommes intronisés à la famille et à la Tunisie du 3^e millénaire. Tout ce temps, Forami faisait tourner sa caméra vidéo dans l’espoir de réaliser un long document qu’il ne pourra malheureusement pas terminer cette année!

Nous quittons Sousse le lendemain pour le Québec, le cœur rempli de souvenirs heureux d’un voyage exceptionnel.



(Épilogue à suivre)