Littérature et poésies québécoises par Janie
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Littérature et poésies québécoises par Janie
Gaston Miron, poète québécois engagé
Janie
par Janie Aujourd'hui à 20:49
Je marche à toi, je titube à toi, je meurs de toi
lentement je m'affale de tout mon long dans l'âme
je marche à toi, je titube à toi, je bois
à la gourde vide du sens de la vie
à ces pas semés dans les rues sans nord ni sud
à ces taloches de vent sans queue et sans tête
je n'ai plus de visage pour l'amour
je n'ai plus de visage pour rien de rien
(La marche à l'amour)
felix.cyberscol.qc.ca:.webloc
Janie
par Janie Aujourd'hui à 20:49
Je marche à toi, je titube à toi, je meurs de toi
lentement je m'affale de tout mon long dans l'âme
je marche à toi, je titube à toi, je bois
à la gourde vide du sens de la vie
à ces pas semés dans les rues sans nord ni sud
à ces taloches de vent sans queue et sans tête
je n'ai plus de visage pour l'amour
je n'ai plus de visage pour rien de rien
(La marche à l'amour)
felix.cyberscol.qc.ca:.webloc
Dernière édition par M-Christine-Modératrice le Dim 08 Mar 2009, 21:59, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Littérature et poésies québécoises par Janie
Janie
Emile Nelligan, poète québécois
par Janie le Dim 25 Jan - 18:06
Né le 24 décembre 1879 sur la rue La Gauchetière à Montréal, Émile Nelligan
est aujourd'hui le plus connu de tous les poètes québécois. Très tôt,
le jeune Nelligan ne démontre que très peu d'intérêt pour ses études et
ne rêve que de poésie. À l'âge de 16 ans, il découvre les
romantiques (Lamartine, Musset, Millevoye). Il quitte alors l'école, au
grand mécontentement de ses parents. Son premier poème est publié dans
«Le Samedi», le 13 juin 1896, qu'il signe du pseudonyme Émile Kovar. Il s'agit du poème intitulé «Rêve fantasque». Sous ce pseudonyme, huit autres de ses poèmes sont publiés dans les trois mois suivants. Le 10 février 1897, le jeune Nelligan est élu membre de l'École littéraire de Montréal.
Le 9 décembre 1898, Nelligan récite quelques-uns de ses poèmes en public pour la première fois, au château Ramezay.
C'est son heure de gloire, et pourtant l'humeur du poète ne s'améliore
point. Il s'engage dans la poésie spectrale, sombrement hallucinatoire.
Ses crises de dépression se font de plus en plus fréquentes.Le 9 août 1899,
à la demande de son père, Nelligan est conduit à Longue-Pointe et
interné à l'asile Saint-Benoît-Joseph-Labre. Ses docteurs
diagnostiquent une «dégénérescence mentale», une forme de schizophrénie
incurable. Il passe plus de 42 ans interné à l'asile. Il est souvent sollicité par les visiteurs, les infirmières et les médecins. Le 18 novembre 1941,
Émile Nelligan meurt à l'hôpital psychiatrique Saint-Jean-de-Dieu. Mais
sa disparition, comme c'est souvent le cas, marque la naissance de son
mythe. Son oeuvre inachevée fascine le public et sa notoriété se répend
en France et en Belgique. L'oeuvre de Nelligan est devenue un
incontournable classique de la littérature québécoise.
J'ai choisi de reproduire ici trois de ses poèmes. Le premier, intitulé
«Soir d'hiver» est probablement un des plus connus. Les premiers vers
sont désormais célèbres. En 1965, ce poème fut transformé en chanson
par l'excellent musicien Claude Léveillée et interprétée par la très
talentueuse chanteuse Monique Leyrac.- SOIR D'HIVER
Ah! comme la neige a neigé!
Ma vitre est un jardin de givre.
Ah! comme la neige a neigé!
Qu'est-ce que le spasme de vivre
À la douleur que j'ai, que j'ai!
Tous les étangs gisent gelés,
Mon âme est noire: Où vis-je? Où vais-je?
Tous ses espoirs gisent gelés:
Je suis la nouvelle Norvège
D'où les blonds ciels s'en sont allés.
Pleurez, oiseaux de février,
Au sinistre frisson des choses,
Pleurez, oiseaux de février,
Pleurez mes pleurs, pleurez mes roses,
Aux branches du genévrier.
Ah! comme la neige a neigé!
Ma vitre est un jardin de givre.
Ah! comme la neige a neigé!
Qu'est-ce que le spasme de vivre
À tout l'ennui que j'ai, que j'ai!...
BEAUTÉ CRUELLE
Certe, il ne faut avoir qu'un amour en ce monde,
Un amour, rien qu'un seul, tout fantasque soit-il;
Et moi qui le recherche ainsi, noble et subtil,
Voici qu'il m'est à l'âme une entaille profonde.
Elle est hautaine et belle, et moi timide et laid:
Je ne puis l'approcher qu'en des vapeurs de rêve.
Malheureux ! Plus je vais, et plus elle s'élève
Et dédaigne mon coeur pour un oeil qui lui plaît.
Voyez comme, pourtant, notre sort est étrange!
Si nous eussions tous deux fait de figure échange,
Comme elle m'eût aimé d'un amour sans pareil!
Et je l'eusse suivie en vrai fou de Tolède,
Aux pays de la brume, aux landes du soleil,
Si le Ciel m'eût fait beau, et qu'il l'eût faite laide!
Ce troisième poème, tragique, provient de son dernier cri, juste avant
que la folie ne l'emporte et qu'il soit interné. Le vaisseau d'or…
signe avant-coureur du naufrage?
LE VAISSEAU D'OR
Ce fut un grand Vaisseau taillé dans l'or massif:
Ses mâts touchaient l'azur, sur des mers inconnues;
La Cyprine d'amour, cheveux épars, chairs nues,
S'étalait à sa proue, au soleil excessif.
Mais il vint une nuit frapper le grand écueil
Dans l'Océan trompeur où chantait la Sirène,
Et le naufrage horrible inclina sa carène
Aux profondeurs du Gouffre, immuable cercueil.
Ce fut un Vaisseau d'Or, dont les flancs diaphanes
Révélaient des trésors que les marins profanes,
Dégoût, Haine et Névrose, entre eux ont disputés.
Que reste-t-il de lui dans la tempête brève?
Qu'est devenu mon coeur, navire déserté?
Hélas! Il a sombré dans l'abîme du Rêve!
Invité- Invité
Le Médicis 2009 à Dany Laferrière
Après le Renaudot de Frédéric Beigbeder, lundi 2 novembre, Grasset double la mise en remportant le prix Médicis grâce à Dany Laferrière et son très beau roman L'Enigme du retour. Le romancier haïtien l'a emporté au premier tour de scrutin par 4 voix contre 1 voix à Justine Lévy pour Mauvaise fille (Stock) et 1 voix à Alain Blottière pour Le Tombeau de Tommy (Gallimard). Le Médicis étranger a couronné à l'unanimité l'Américain Dave Eggers pour Le Grand Quoi (Gallimard). Quant au Médicis essais, il a été attribué à Alain Ferry pour Mémoire d'un fou d'Emma (Seuil).
Homme drôle, émouvant, attachant, au regard lucide, Dany (de son vrai nom Windsor Kléber) Laferrière est né à Port-au-Prince en 1953. A l'âge de 4 ans, sa mère, par crainte des représailles du régime de François Duvallier, le confie à sa grand-mère Da, personnage qui lui inspira un récit, L'Odeur du café (Le Serpent à plume, 2001). Son père, maire de Port-au-Prince puis sous-secrétaire d'Etat au commerce, et opposant au régime, était alors en exil. A 11 ans, Dany Laferrière regagne Port-au-Prince où, après ses études, il devient chroniqueur culturel pour Le Petit Samedi soir et Radio Haïti.
Le 1er juin 1976, après l'assassinat par les tontons macoutes de son ami journaliste Gasner Raymond, il quitte précipitamment Haïti sans avertir les siens. Plus tard, il relatera cette nuit de peur et de fuite dans Le Cri des oiseaux fous (Le Serpent à plume, 2000), son livre le plus personnel avec L'Enigme du retour[/b] (Grasset).
A son arrivée à Montréal, il travaille dans différentes usines jusqu'en 1985, date à laquelle paraît Comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer (Le Serpent à plumes) qui le révèle au public (Jacques Benoît l'adaptera au cinéma en 1989). Suivront neuf autres romans qui formeront ce qu'il nomme son "autobiographie américaine". Parmi eux on peut citer Cette grenade dans la main du jeune nègre est-elle une arme ou un fruit ? Le Goût des jeunes filles (Grasset, 2005), Le Charme des après-midi sans fin (Le Serpent à Plumes, 1998) ou Pays sans chapeau (Le Serpent à Plumes, 1999).
En parallèle à l'écriture, Dany Laferrière s'est également lancé dans le cinéma. Scénariste du Goût des jeunes filles pour John L'Ecuyer (2004), il est passé la même année à la réalisation avec Comment conquérir l'Amerique en une nuit.
Dès le titre [b]L'Enigme du retour, le ton est donné. Grave, poétique. Grave parce qu'il y est question de deuil. A l'annonce de la mort de son père demeuré en exil, Dany Laferrière, chargé de rapatrier le corps de cet homme qu'il n'a pas revu, regagne Haïti après trente-trois ans. De ces longues et bouleversantes retrouvailles avec les siens, mais aussi avec un pays qu'il peine à reconnaître et dont il se sent étranger, le romancier haïtien a bâti plus qu'un récit, un grand roman en prose traversé d'images, de sensations, de fulgurances, mais aussi de cri de rage et de colère. Un roman magistral que l'on placera au côté du Cahier d'un retour au pays natal, de Césaire, dont l'ombre plane sur toutes ces pages.
LeMonde.fr Livres 4-11-09
Homme drôle, émouvant, attachant, au regard lucide, Dany (de son vrai nom Windsor Kléber) Laferrière est né à Port-au-Prince en 1953. A l'âge de 4 ans, sa mère, par crainte des représailles du régime de François Duvallier, le confie à sa grand-mère Da, personnage qui lui inspira un récit, L'Odeur du café (Le Serpent à plume, 2001). Son père, maire de Port-au-Prince puis sous-secrétaire d'Etat au commerce, et opposant au régime, était alors en exil. A 11 ans, Dany Laferrière regagne Port-au-Prince où, après ses études, il devient chroniqueur culturel pour Le Petit Samedi soir et Radio Haïti.
Le 1er juin 1976, après l'assassinat par les tontons macoutes de son ami journaliste Gasner Raymond, il quitte précipitamment Haïti sans avertir les siens. Plus tard, il relatera cette nuit de peur et de fuite dans Le Cri des oiseaux fous (Le Serpent à plume, 2000), son livre le plus personnel avec L'Enigme du retour[/b] (Grasset).
A son arrivée à Montréal, il travaille dans différentes usines jusqu'en 1985, date à laquelle paraît Comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer (Le Serpent à plumes) qui le révèle au public (Jacques Benoît l'adaptera au cinéma en 1989). Suivront neuf autres romans qui formeront ce qu'il nomme son "autobiographie américaine". Parmi eux on peut citer Cette grenade dans la main du jeune nègre est-elle une arme ou un fruit ? Le Goût des jeunes filles (Grasset, 2005), Le Charme des après-midi sans fin (Le Serpent à Plumes, 1998) ou Pays sans chapeau (Le Serpent à Plumes, 1999).
En parallèle à l'écriture, Dany Laferrière s'est également lancé dans le cinéma. Scénariste du Goût des jeunes filles pour John L'Ecuyer (2004), il est passé la même année à la réalisation avec Comment conquérir l'Amerique en une nuit.
Dès le titre [b]L'Enigme du retour, le ton est donné. Grave, poétique. Grave parce qu'il y est question de deuil. A l'annonce de la mort de son père demeuré en exil, Dany Laferrière, chargé de rapatrier le corps de cet homme qu'il n'a pas revu, regagne Haïti après trente-trois ans. De ces longues et bouleversantes retrouvailles avec les siens, mais aussi avec un pays qu'il peine à reconnaître et dont il se sent étranger, le romancier haïtien a bâti plus qu'un récit, un grand roman en prose traversé d'images, de sensations, de fulgurances, mais aussi de cri de rage et de colère. Un roman magistral que l'on placera au côté du Cahier d'un retour au pays natal, de Césaire, dont l'ombre plane sur toutes ces pages.
LeMonde.fr Livres 4-11-09
Re: Littérature et poésies québécoises par Janie
J'ai lu ce merveilleux roman, la semaine dernière. Le Médicis récompense un grand écrivain, bien de son temps, dans un monde où tellement d'humains vivent l'exil. Dany Faferrière est devenu une figure bien connu et reconnu au Québec!
Re: Littérature et poésies québécoises par Janie
Merci Janie, j'ai pas lu ce roman, mais des échos sur les médias, un document littéraire plutot qu'un roman puisqui'il transpose une réalité vécue, ce sont les romans que j'aime personnellement
Voici un lien mediatique:
http://www.lemonde.fr/livres/article/2009/11/04/le-prix-medicis-a-danny-laferriere-pour-l-enigme-du-retour_1262569_3260.html
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http://www.lemonde.fr/livres/article/2009/11/04/le-prix-medicis-a-danny-laferriere-pour-l-enigme-du-retour_1262569_3260.html
Re: Littérature et poésies québécoises par Janie
Tu as parfaitement raison Forami... le mot roman fait appel à la fiction, il aurait fallu ajouter autobiographique, mais le plus juste serait sans doute : une prose autobiographique!
Re: Littérature et poésies québécoises par Janie
J’aime beaucoup ton article, je le trouve très bien écrit et structuré cela change car on a pas souvent l’occasion de voir ce genre d’article.
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Siniorina- Nombre de messages : 117
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